La saison désamour
La saison désamour
J’arpentais solitaireUn chemin triste et droitEn plein de cœur de l’hiverIl gelait par endroitPrès du lac loin des hommesLa nature endormieFatiguée de l’automneS’accordait un répitViendra-t-il ce printemps ?Serai-je là pour le voir ?Car voilà que s’étendUne vague lueur dans le soirBelle saison pour une guerreQu’un été surchaufféUn été nucléaireEt ses morts par milliersUn cadavre des viscèresJe m’arrête et je voisUne belle bague et ses pierresDans ma poche elle échoitJ’arpentais solitaireUn chemin triste et droitLe sac en bandoulièreJe sifflais dans les bois
Novembre 2015