Voyage avec un âne dans les Cévennes

Deux années avant la publication, sous forme de feuilleton, de son "Île au trésor", l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson traverse les Cévennes, sur près de 200 km, entre le 22 septembre et le 4 octobre 1878, en compagnie de l’ânesse Modestine.

De ce périple, l’auteur, dont on sent déjà la grande maturité littéraire et une solide érudition, cheminera sur les chemins de l’histoire des Camisards ; sans oublier, loin de là, ses rencontres avec les villageois les plus ordinaires comme ses longues discussions auprès d’un public plus averti, tels les pensionnaires du couvent des Trappistes de Notre-Dame des Neiges.

Itinéraire de Stevenson
Itinéraire de Stevenson

Articles publiés dans cette rubrique

vendredi 3 novembre 2023
par  Paul Jeanzé

Dédicace

Mon cher Sidney Colvin, Le voyage que raconte ce petit livre me fut très agréable et avantageux. Après un début singulier, j’ai eu meilleure chance à la fin. Mais nous sommes tous des voyageurs dans ce que John Bunyan nomme le désert de ce monde – tous, aussi, des voyageurs avec un âne et ce que (…)

vendredi 3 novembre 2023
par  Paul Jeanzé

Velay

Il y a beaucoup d’êtres puissants et rien n’est plus puissant que l’homme. Il surpasse, par ses ruses, le monde rural.
SOPHOCLE.
Qui a jamais perdu les fers d’un âne sauvage ?
JOB.

vendredi 3 novembre 2023
par  Paul Jeanzé

I – Le bourriquet, la charge et le bât

Dans une petite localité, nommée Le Monastier, sise en une agréable vallée de la montagne, à quinze milles du Puy, j’ai passé environ un mois de journées délicieuses. Le Monastier est fameux par la fabrication des dentelles, par l’ivrognerie, par la liberté des propos et les dissensions (…)

vendredi 3 novembre 2023
par  Paul Jeanzé

II – L’ânier inexpérimenté

La cloche du Monastier sonnait juste neuf heures, lorsque j’en eus terminé avec ces ennuis préliminaires et descendis la colline à travers les prés communaux. Aussi longtemps que je demeurai en vue des fenêtres, un secret amour-propre et la peur de quelque défaite ridicule me retinrent de (…)

vendredi 3 novembre 2023
par  Paul Jeanzé

III – J’ai un aiguillon

L’auberge du Bouchet-Saint-Nicolas était des moins prétentieuses que j’aie jamais visitées, mais j’en vis beaucoup plus de ce genre durant mon voyage. Elle était, en effet, typique de ces montagnes françaises. Qu’on imagine une maison campagnarde à deux étages avec un banc devant la porte, la (…)

vendredi 3 novembre 2023
par  Paul Jeanzé

Le haut Gévaudan

Le chemin était fort fatigant parmi la poussière et les éclats de pierres ; il n’y avait pas dans toute la contrée une seule auberge ni une boutique de victuailles où se restaurer un peu.
Voyage du Pèlerin.

vendredi 3 novembre 2023
par  Paul Jeanzé

I – Campement dans l’obscurité

Le jour suivant (mardi 24 septembre) il était deux heures de l’après-midi, avant que j’eusse terminé mon journal et rafistolé ma musette, car j’étais résolu à porter désormais mon havresac, et à ne plus m’encombrer de paniers. Une demi-heure plus tard, je partais pour le Cheylard-l’Évêque, (…)

vendredi 3 novembre 2023
par  Paul Jeanzé

II – Cheylard et Luc

À parler franc, Cheylard ne méritait qu’à peine toute cette recherche. Quelques issues accidentées de village, sans rues définies, mais une suite de placettes où s’entassaient des bûches et des fagots, une couple de croix avec des inscriptions, une chapelle à Notre-Dame-de-toutes-Grâces au faîte (…)

vendredi 3 novembre 2023
par  Paul Jeanzé

Notre-Dame des Neiges

J’aperçois la maison, l’austère communauté – et que suis-je pour que je sois ici ?
MATHEW ARNOLD.

vendredi 3 novembre 2023
par  Paul Jeanzé

I – Père Apollinaire

Le lendemain matin (jeudi 26 septembre) je pris la route avec un nouvel arrangement. Le sac ne fut plus plié en deux, mais suspendu de toute sa longueur à la selle, saucisson vert de six pieds long avec une touffe de laine bleue qui dépassait à l’une ou l’autre des extrémités. C’était plus (…)

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Convalescence : les poézies de l’année 2023

Mardi 15 janvier 2024

Quand bien même notre corps aurait besoin d’une petite pause pour quelques réparations sommaires, rien n’empêche notre esprit de continuer à vagabonder : dans le ciel et sur la terre ; dans les montagnes et sur la mer…

Convalescence