La saison désastre
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Il fut un temps
Même par beau temps
Il pleuvait sur la ville
Et pleurait alors le cœur du poète
Il est un temps
Aujourd’hui maintenant
Un temps aride aux saisons infertiles
Un ciel jaune dépourvu de nuages
Un ciel sombre sans oiseaux ni orages
Un ciel blanc où plus rien n’y est clair
Un ciel noir que plus rien n’éclaire
Un ciel terne sur lequel le soleil lui-même
Ne souhaite plus venir veiller
Comme sa voisine la lune
Il a fini par changer de quartier
Qu’ils sont loin ces souvenirs
Alors que je contemplais tendrement
Leur ballet amoureux et charmant
Lorsque l’astre de feu, rouge de désir
Allait se coucher
Pensant naïvement que la lune dans le lit de la mer
Viendrait l’y retrouver
Mais la lune est espiègle, farouche
Et sans doute un peu fière
Et si derrière une mer
Elle aime y baigner sa frimousse cachée
C’est bien sûr vous l’aurez deviné
Celle de la tranquillité