Pollution
par
Il était blanc comme un linge
Enfin pas si blanc que cela
Plutôt gris
Car sans doute avait-il été trop longtemps exposé
Au milieu de la circulation
En plein cœur de la pollution
Il toussait, toussait très fort
On avait mal pour lui
Tellement cela venait de l’intérieur
Et du dehors aussi
Il s’assit sur un banc
Essoufflé, très essoufflé
Et ferma les yeux
Implorant celui qui ici-bas ou bien là-haut
Serait assez miséricordieux
Pour le renvoyer vers des cieux
Où l’air était pur et le ciel encor bleu
Pollution adieu !
Adieu ! murs en béton
Adieu ! circulation
Alors il s’assit sur un banc
De nuages bien évidemment
Un joli banc blanc
Pour la vie
Éternellement