Un jardin paisible
Des grenouilles volubiles
Nous sommes en bordure de la vallée

Son nom ? Je préfère le garder secret
Sinon bientôt le vacarme des automobiles
Viendra troubler ma tranquillité

Assis sur ma terrasse ensoleillée
Je déguste un café
J’écoute le chant des oiseaux
Que le chat paresseusement enroulé autour de mes pieds aimerait bien croquer

Vivre en retrait longtemps m’a effrayé
Et puis le temps a passé
J’ai payé ma dette à la société
Sans pouvoir vivre de ma prose
J’ai travaillé dans un bureau mal éclairé des jours entiers
Coupés en deux par de tristes matinées et des après-midi moroses

Et puis un jour c’est arrivé
Tout simplement par le courrier
« Votre rôle dans la société vous est officiellement attribué
Écrivain poète romancier comme vous voudrez
C’est vous qui choisissez ! 
Vous pouvez enfin vous exprimer »

Voilà un bien curieux aparté
Qui vient clore les folles idées
De ces trois dernières années